CanaLab - Formation du danseur
Avec Marguerite Papazoglou

Tous les vendredis de 10h00 à 12h00, du 15 mars au 31 mai 2019

J’imagine ce cours comme une série de petits voyages à thème ou exercices matinaux à partager. Débutant par une composante technique pour à la fois se retrouver et entrer en matière, couleur, humeur, état corporel, et se poursuivant vers des propositions d’improvisation. Le point commun sera l’attention portée au processus d’improvisation. Exemples de thèmes pêle-mêle : le partenaire espace, la fluidité de l’articulation des hanches en lien avec l’appui du pied, la qualité du point de contact comme initiateur de mouvement, la respiration comme point de départ du phrasé, l’engagement « full cardio » et la présence simple, et autres réjouissances.
Dans la situation de la composition instantanée, la clairvoyance, la rapidité d’analyse, la mémoire sont des qualités qui paraissent capitales. Nécessité de maintien des rênes au milieu de ce qui sinon serait du pur aléatoire. Pourtant cette position est nécessairement impossible. Il y a du non su dans ce qui se fait. Nous nous intéresserons à ces éléments « résiduels », non maîtrisés / non maîtrisables, qui, loin d’être invisibles, pourraient être la substantifique moelle !

Marguerite Papazoglou :
Artiste indépendante, danseuse-chorégraphe et performer. De formation contemporaine, elle a commencé à s’intéresser à l’improvisation en 2000 dans les directions du butô et du contact-impro puis de la composition instantanée. En 2005 elle fonde un collectif de danseurs et musiciens qui travaillent dans cette direction, puis Instant-Pudding et Hors-Champ. En tant que chorégraphe et performer, elle présente dans des festivals ou autres lieux de création immédiate en France et en Europe des performances solo ou des pièces de groupe qui utilisent en grande partie l’outil de la composition instantanée, et en relation avec la création de musique contemporaine. Elle donne des stages en France, Grèce et Allemagne et dirige un atelier de recherche à l’ENS à Paris. Elle y lie son expérience de la danse, celle des pratiques somatiques qu’elle a côtoyé (Qi-Gong, Yoga, BMC) et sa recherche théorique.